On peut dire que notre arrivée dans la capitale du Paraguay, en plein centre et un samedi matin, a fait pshiiit. Comparée aux capitales hyperactives comme la fourmillante La Paz ou la mégapole de Lima, Asunción semble en pleine léthargie. La faute à un centre d’affaires, qui regroupe également les instances dirigeantes du pays, et le quartier autour de la place des héros se vide complètement le week-end. De notre côté, après une nuit en bus qui se termine un peu prématurément dans le terminal de la ville (vers 4 h 30 du matin), on est vifs comme des veaux qui tètent au moment de rejoindre le centre ville au lever du jour. D’autant plus que, comme la Bolivie, le Paraguay a la singularité de ne pas avoir d’accès à la mer, résultat le climat est plutôt continental et la chaleur assommante en ce début d’été. A 40°C de moyenne à l’ombre, la chaleur sèche qui nous colle à la peau interdit de longues balades dans les rues en pentes ; disons plutôt qu’après 1 heure voire 1 heure et demie de paseo on rentre se mettre à l’abri de la climatisation dans notre auberge de jeunesse, l’hostel Circo.
Alors que notre programme semble s’alléger d’un coup sous l’effet de la chaleur et de l’inaction dans le centre ville, voila que notre étoile des bons plans prend la forme d’une Bretonne toute blonde, Camille. Camille, en plus de nous préparer avec amour (et du beurre salé) le petit déjeuner tous les matins, nous invite à une soirée dans le bar où elle travaille le soir, le Pirata Bar qui fête ses 15 ans. Alors qu’avec nos habits pouilleux on dénote un peu du thème (Classe et extravagant), on passe comme des princes avec nos bracelets VIP, directement jusqu’au bar qui est d’ailleurs en Open Bar jusqu’à minuit !!! Une fois géré le dosage, on se régale aux sons du DJ et de la musique Argento-Paraguayenne, dans une rue adjacente fermée pour l’occasion. Cerise en profite pour se faire relooker par un coiffeur branchouille en démo pour l’occasion, tandis que je rafle tous les cadeaux possibles et imaginables. Le retour, vers 4 heures du matin, en compagnie d’une belle copie grunge d’Emmy Maison du Vin (Cerise) et la mascotte du bar version Pirate des Caraïbes, est un beau souvenir – pas de photo heureusement –
Evidemment la journée du dimanche ne commence pas vraiment tôt pour nous, mais on fait quand même l’effort d’aller se promener vers le fleuve, en passant par le palais du gouvernement, et autre cathédrale. Le lundi, la vie reprend ses droits dans le centre d’affaires, de notre côté on fonce au mercado 4, qui nous rappelle tant d’autres marchés sud américains où on trouve de tout et de rien. Pour lutter contre les températures, les Paraguayens ne se séparent jamais de leur thermos d’eau froide et de leur petite tasse d’herbes, le téréré, qu’ils remplissent puis boivent grâce à leur paille filtrante. Les chauffeurs de bus par exemple ont droit à des recharges au fur et à mesure de leur parcours ; c’est vraiment une religion ici. Petit sondage : qu’e faites-vous au plus fort de l’été vers 12h ??? Vous buvez un pastis ? Introuvable ici, mais c’est sans compter sur Camille-les-bons-tuyaux qui, en compagnie d’un de ses potes Uruguayens, nous conduit dans le restaurant tenu par un Français, le St Tropez. Tu me crois tu me crois pas, ça fait 9 mois qu’on patientait pour avoir droit à un petit Ricard bien frais avec des olives, du coup on en a pris deux ! Déjà le soir on reprend le bus bers la ville d’Encarnación ; merci à toi Camille pour ton accueil. Les (rares) photos dans l’album.