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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 23:13

11 jours, c’est le temps qu’on a passé dans la ville d’Ushuaia, réputée la plus australe (càd la plus au Sud) du monde ; en fait les Chiliens font plus au Sud avec Puerto Williams mais c’est vraiment un village ! Une éternité quand on compare ce séjour avec nos autres destinations où l’on restait rarement plus d’une semaine, mais bien sûr il y a une raison... Si la plupart des touristes évitent cette ville, c’est qu’elle promet moins de paysages sensationnels qu’El Calafate (glacier Perito Moreno), El Chaltén (mont Fitz Roy) ou même Bariloche (les lacs). Située au bout des îles de la Terre de feu, elle est également difficile d’accès car on y vient en avion (pas donné) ou en bus mais c’est très long car la route empruntée vous oblige à sortir d’Argentine, rentrer au Chili puis en sortir et de nouveau passer en Argentine tout en traversant le détroit de Magellan ; plutôt laborieux donc. Ceux qui ont le temps auraient pourtant tort de se priver de cette escale et ceux qui veulent se marier encore moins : cette région est l’une des 3 du pays où 2 touristes peuvent s’unir, quelque soit leur sexe d’ailleurs. Venus en éclaireurs pendant 3 jours à la mi-janvier, on a consacré ce premier passage à nos démarches administratives, qui ont ressemblé au parcours du combattant. Etat civil-hôpital-police-état civil-autorité sanitaire-police-état civil puis le lendemain police-état civil-autorité sanitaire, voilà votre mission (si vous l’acceptez) pour s’entendre dire que ce passage n’était pas nécessaire. En effet les analyses de sang pré-nuptiales (rien de barbare ici, c’est la même chose en France) ne sont valides de toute façon que pendant une semaine et doivent être réalisées pendant les 7 jours précédant la cérémonie ; merci d’avoir prévenu…. Un bon moyen de tester ses motivations !

Mais ces 3 premières journées sont également le début de notre idylle avec cette ville si particulière, du charme désuet de ses rues en pente bordées de maisons en bois, ramassées sur elles mêmes pour mieux lutter contre le froid en hiver (et en été…) en offrant un sanctuaire douillet et familial. Ushuaia fut avant tout un port, escale obligée pour les bateaux de marchandises amenés à contourner le continent par le Sud. Expédition souvent terrible pour nombre de bâtiments qui se sont vus engloutis dans les tempêtes du Cap Horn, mais obligatoire jusqu’à la création du canal de Panama. La ville toute entière a connu une histoire épique : elle a été construite par les bagnards qui l’ont peuplée les premiers, puis habitée par les colons venus lutter contre les Indiens (qui n’hésitaient pas à les inscrire parfois au menu), le froid et bien sûr l’isolement. Le canal de Beagle et sa baie magnifique qui entoure la cité rajoute à l’exotisme du lieu (pas de palmier pour autant par ici), lui qui sépare l’Argentine du Chili dans un découpage quelque peu incongru. Ce qui n’a pas manqué de nous surprendre reste sans conteste le climat, source de pronostics toujours très hasardeux mais surtout d’un étonnement sans fin. Jamais nous n’avions été confrontés à des conditions si aléatoires et changeantes : les nuages poussés par un vent vorace peuvent en effet transformer une belle journée à l’état de souvenir en moins de temps qu’il n’en faut pour le décrire, puis vous rendre un soleil trônant dans un ciel bleu tout aussi vite. On nous avait prévenus qu’il pouvait y avoir les 4 saisons ici dans une seule journée, mais il faut le voir pour le croire. Rajoutez à cela des journées si longues que les levés et couchés de soleil paraissent interminables, et vous avez une petite idée de notre ressenti du bout du monde.

Après 1 an de vadrouille ce ne sont pas quelques fonctionnaires qui vont nous décourager et nous voilà de retour le 28 janvier pour finaliser nos démarches de mariage. Si lors de notre premier passage nous avions souvent été retoqués, baladés (voir les 2), les signatures officielles commencent à pleuvoir cette fois au moins aussi fort que les tampons et on sait déjà que rien ne pourra nous arrêter. Arrivés à 6 heures du matin pour faire nos analyses, la journée hôpital-médecin-hôpital-médecin-hôpital-médecin-autorité sanitaire-état civil nous offre le Graal : un certificat pré-nuptial rempli en bonnes et due forme, ainsi qu’une date et une heure pour s’unir civilement et en Espagnol ! Pour que la fête soit réussie, il nous manque nos 2 témoins envoyés spéciaux, j’ai nommé Emilie&Peio qui nous font l’honneur de leur présence. On retarde également nos excursions pour en profiter avec eux, même si lors d’une promenade à l’extérieur de la ville on a le bonheur d’admirer un couple de condors qui volent en cercles concentriques au dessus des plages de sable gris.

On ne se marie pas tous les jours et, dès le 31 janvier, on investit pour 2 nuits un hôtel de charme. Chambre spacieuse sous les toits avec vue sur le canal de Beagle, petit-déjeuner raffiné et ambiance cosy, service attentionné avec repassage de la chemise en prime, c’est du luxe pour nous, habitués aux dortoirs dans ce pays qui nous semble être le plus cher de tout notre périple. Le 1er février restera marqué d’une pierre blanche, puisqu’en présence d’Emilie&Peio, de 2 témoins volontaires d’Ushuaia, de l’officielle de l’état civil (Maria Lucia qui es-tu ?), de notre bienfaitrice Christina (elles sont fortes les Christines) et de Mauricio notre photographe amateur on s’unit dans un salon annexe de l’hôtel Canal Beagle, rue 25 de Mayo (voir article). L’ambiance est bonne enfant, quasi champêtre puisque nos témoins ont apporté de quoi faire un bon casse croûte, avec entre autres foie gras, vin blanc et champagne. Ce gueuleton improvisé se poursuit dans notre hôtel où, vissés à la baie vitrée, on attend l’éclaircie espérée pour réussir notre séance photos en fin d’après-midi. Las, on se rabat sur une petite sieste (qui peut en dire autant le jour de son mariage ??) pour laisser passer la grisaille au chaud.

Séance photos reportée mais pas le bon restaurant de gourmets que l’on a réservé sur les hauteurs de la ville. Coquilles St jacques, céviché, carpaccios de bœuf au parmesan, araignée de mer en sauce crémeuse (la spécialité de la ville, délicieux) et poulpe charnu, suivi d’un sorbet au champagne ou d’une douceur chocolatée, le tout arrosé de vin blanc, champagne et rhum vieux pour faire glisser !! Le lendemain, Emilie a quelque petits soucis passagers qui nous font re-découvrir l’hôpital, côté Urgences cette fois puisque c’est le seul endroit où l’on peut trouver des médecins le week-end. Le soir on a rendez-vous avec nos photographes à 18 heures et ils vont nous faire une belle démonstration de la ponctualité Argentine en se pointant à 20h30 comme si de rien n’était. La séance tourne au calvaire (mais là au moins il fait chaud !) jusqu’à 23h00 où, en chemise et robe au bout d’une jetée, on pense se congeler pour de bon. Une bonne crève et 1000 photos plus tard, les résultats sont là (un petit échantillon dans cet album) !

Vous l’aurez compris, en se mariant à l’improviste au bout du monde on a fait une croix sur le protocole. C’est pourquoi on fête notre enterrement de vie de jeune fille et garçon, tous les 4 deux jours après le mariage. Et là encore on a droit au grand jeu puisque, après nous avoir déguisés en pingouins, Emilie&Peio nous amènent faire un baptême de l’air dans la baie Golondrina ! De l’air il y en a et dans tous les sens, le yahourt du petit déjeuner a failli faire l’aller-retour, balancés que nous étions au gré du vent du Nord, qui descend en furie le long des pentes andines. Mais le spectacle est grandiose. Ushuaia la terrible nous offre une éclaircie somptueuse à peine le temps du vol, qui nous fait dominer des criques désertes, admirer des cimes enneigées et des îles superbement isolées ; on ressort secoués mais c’est inoubliable (merci à nos parents !). La journée se passe dans la peau d’un pingouin, on se réfugie dans l’ancien pénitencier devenu musée pour échapper à la pluie, à se faire photographier par les touristes étonnés. On finit le soir dans le Dublin Pub où en quelques tournées on revisite tout le continent : fernet branca Argentin, pisco sour Chilien (ou Péruvien c’est selon), Caïpirinha Brésilienne et Chivas Regal de par là bas. On soigne le rhume en désinfectant l’intérieur.

Même si les aléas du calendrier nous ont privés de visiter le parc national et le glacier Martial, on se rabat sur une belle excursion de 5 heures en bateau sur le canal. Dans un catamaran surchauffé on approche l’île des oiseaux qui abrite des centaines de cormorans puis un rocher peuplé de lions de mer aussi bruyants qu’imposants (surtout les mâles). On ne pouvait pas partir sans voir nos amis les pingouins et c’est chose faite quand on se pose sur une plage devant des centaines de petits pingouins de Magellan, mais aussi 1 pingouin royal (à ne pas confondre avec les Empereurs du film). On a adoré !!!

Voila, vous arrivez au bout de notre aventure (je vous passe le festin dans un « tenedor libre » le dernier soir, paradis des carnivores) à Ushuaia et en Argentine. Le lendemain on quitte aussi nos fidèles témoins dans l’aéroport de Buenos Aires (« Bye Bye, en Inglés ! ») qui partent vers Salta alors qu’on se dirige vers le Brésil ; mais pas pour longtemps, dans 8 jours on est de retour ! Encore merci pour toutes vos attentions. Les photos par ici, dans l’album Argentine à partir de la page 3.

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 00:21

Dans la pure lignée de nos reportages "un jour, une histoire", on laisse aujourd'hui la parole à nos témoins de choc. Emile&Peio, venus à Ushuaia pour parafer notre mariage (c'est ce qu'on pensait) ont en fait fait beaucoup plus : organiser une vraie "despedida", emmener des morceaux de Sud Ouest en boite de conserve, des déguisements, du champagne etc. Ils ont voulu vous donner leur version des faits, parole aux Robergé !

" La vie nous réserve parfois des surprises. Et lorsque vous avez Cerise et Xabi comme amis, vous avez la certitude d'en avoir (des surprises). La plus grosse est survenue à la fin de l'année 2012, lorsque les deux mochileros nous annoncent leur mariage prochain à Ushuaia. 
Bien assis derrière notre écran, les bras nous en tombent. D'autant qu'il semblerait que ça ne soit pas un coup pour rire mais plutôt le genre de coup officiel, une sorte d'engagement pour de bon, documents administratifs à l'appui.
Si tous les feux sont aux verts côté coeur, il n'en est pas de même côté paperasse, à la fin 2012.
 La prudence est de mise, nous irons donc sur place pour vérifier l'aboutissement de la démarche.
Après avoir pris conscience du privilège que nous avons de pouvoir assister à l'union de X&C, nous mesurons la tâche qui nous attend. Etre témoin chez les pingouins nous vaudra l'appellation de témouïnos. Et nous assisterons à la Boda de los mochileros (le mariage des routards)

Sans en rajouter par rapport au post précédent, le déroulé de cet article présente les originalités de ce mariage et de sa préparation, qui sont les suivantes:

- le lieu:
à 13000 km, plein Sud, mais pas le Sud habituel, celui qui est froid, venteux, et depuis lequel, quand tu regardes vers le Nord, la seule chose qui reste au Sud est ton dos.
 

- la constitution d’une équipe en local:
Nous nous sommes vite rendu compte que X&C avaient réussi à s'entourer d'une véritable équipe pour parvenir à l'objectif final. Les couples mariés se souviennent de leurs recherches pour dégoter le photographe, le restaurant, l'église et le prêtre éventuellement. Mêmes défis pour nos chers amoureux, mais en restant dans l'esprit "discute, questionne, débrouille, solutionne".
De notre point de vue, c'est une vraie prouesse que vous avez réalisé, avec votre équipe de choc. Chapeau!

- la langue:
Qui donne un côté très amusant à la chose, notamment lorsqu'il s'agit pour Maria Lucia de prononcer Mouguerre, Cerise, ou encore Aulnay-sous-Bois (un must!)

- le nombre:
A 4 + 2 témoins inconnus résidant à Ushuaia. Les 4 protagonistes connus se doivent d'être dans un état de forme irréprochable. Cérémonie, apéritif d'honneur, restaurant, séance photo, enterrement de vie de garçon et de jeune fille (voir ci-après), vu le programme, une baisse de forme serait malvenue.
L'avantage d'être 4 est qu'il est possible de transporter la totalité des participants dans un seul taxi pour se rendre sur le lieu du sacre. Avec le recul, on se dit qu'on aurait dû lui demander de klaxonner (pas pensé sur le coup)

- le poids maximum des sacs de voyage: 
20 kg maximum par personne, ça c'est pour la limite autorisée par les compagnies aériennes. La limite physique de portage de sacs à dos serait plutôt de 15 kg en moyenne pour une personne normalement constituée. Cela a posé des problèmes aussi bien aux futurs mariés qu'aux témouïnos, en particulier sur les points suivants:
 
Est-il envisageable de s'alourdir le sac de mocassins et tenues de costard? Xabi trouvera un compromis avec la chemise et le pantalon, accompagnés d'élégantes "pompes de rando". Pour les filles, la robe, c'est OK, mais les tongues sont de rigueur!
Combien de bouteilles de champagne peuvent transiter sur un long courrier barcelone - buenos aires? Réponse: une. Sachant que son poids avoisine les 2,5 kg.
Y a-t-il un risque de se faire confisquer à l'aéroport d'Ushuaia du saucisson, du foie gras et des pâtés, sachant que l'importation de produits d'origine animale est interdite? Réponse: oui. C'est pourquoi nous avons gentiment esquivé ce contrôle, en bons touristes français qui "n'ont rien compris aux panneaux" et nous sautons dans le premier taxi.

- la préparation des cadeaux:
A chaque mariage son lot de surprises, préparées en douce par les témoins et la famille, déballés le jour de l'EVG ou du mariage. En vrac, voici les activités qui nous semblaient compliquées à mettre en place ou peu appropriées: la projection d'un film avec des photos compromettantes, le quizz sur les goûts de l'autre, jeu où l'on va chercher des objets dans la salle (chaussettes, salière, soutien-gorges), chorégraphie, etc. Imaginez ce que cela peut donner à 4... Espérons que ce n'est que partie remise!
Finalement, ce sera un livre d'or, transmettant ainsi des messages de félicitations, des photos, des dessins ou encore des poèmes pour les plus inspirés, bref de l'amour concentré et tant d'attentions qui ont bien ému les nouveaux mariés, et particulièrement notre petite Cerise.
 
Les contributions des familles, qu'elles soient gastronomiques, parisiennes ou des participations aux activités, furent nombreuses et auront comblé nos tourtereaux qui n'en attendaient pas tant.
Parce que quand même, accompagner un évènement pareil d'un bon champagne et d'un bon foie gras, que cela se passe au bout du monde ou pas, c'est incontournable. Et ça, vos parents le savent bien, et ils ont vu juste !

- les enterrements de vie de jeune fille et garçon en Terre de feu:
Les impératifs des agendas n'ont pas permis de réaliser d'enterrement de vie de jeune fille et garçon avant le mariage... résultat: cela se fera après. Certes, c'est bizarre, mais à mariage spécial, agenda spécial. Le 3 février donc, nous avons costumé nos 2 pigeons du jour ... en pingouins!
Et au-dessus d'ushuaïa, on a pu voir ce jour-là 2 pingouins voler! Dans un petit avion 5 places, certes, mais quand même.

Les pingouins se sont ensuite déplacés, tant bien que mal, dans les rues de la ville, faisant sensation à chaque coin de rue. Emilie se faisait une joie d’expliquer aux badauds qu’ils étaient de mariage « están de boda !! ». Les photos pleuvaient (certains voulaient même payer, Xabi était sur le point d’accepter) alors que le ciel s’assombrissait. La procession de nos pingouins s’est poursuivie au musée puis dans le pub irlandais le plus austral de la planète.

En comité restreint, cette journée a peut-être manqué de finition. Une séance de rattrapage s’imposera pour les nouveaux mariés, avec une équipe plus fournie. Nous savons que certains attendent déjà ce moment avec impatience…

- la météo de la ville la plus australe :
Je crois qu’on vous a déjà expliqué les aléas de la météo à Ushuaïa. Revenons un instant sur la séance photo, et la performance de nos mariés. Cerise est certainement la plus grande méritante, supportant 3 heures de séance en robe de mariée et tongues (voire pieds nus), par un vent du bout du monde et une température en chute libre jusqu’à 23h. Cela lui vaudra un rhume béborable.
Néanmoins, beaux comme tout, fiers comme des poux, ils ont souri sans faillir, adopté de nombreuses postures séduisantes, sous la mitraille des deux photographes enflammés, pour un résultat de haute qualité. Vous en jugerez par vous-même !

Pour conclure, nous sommes très honorés et très heureux d’avoir été les témoins de ce mariage très particulier et mémorable.

En ce 1er février, Monsieur et Madame San Pedro se sont dit «¡ si !» dans la joie et la bonne humeur, l’émotion et l’excitation. Après un an de voyage, c’est un beau couple épanoui et uni que vous allez très vite retrouver ! "

 20130203 Argentine 2445

 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 19:38

A grande aventure, grand final. Après 350 jours de l’autre côté de l’Atlantique dont 4 mois aux côtés d’enfants défavorisés en Bolivie, 30 000 kms passés sur les routes sud-américaines, des dizaines de rencontres, de petites galères mais surtout de moments d’extases, le moment pour nous de rentrer approche, mais pas encore. Tout ce temps passé ensemble a fait naître un projet, qui s’est peu à peu transformé en évidence : « Et si on se mariait, ici, au bout de la route ? » Après avoir annoncé la nouvelle à nos familles, fait un saut au consulat à Buenos Aires pour transcrire le mariage en droit Français, déjoué les pièges de l’administration Argentine (un vrai parcours du combattant, on y reviendra plus tard), on s’est mariés civilement à Ushuaïa, aujourd’hui. Accompagnés d’Emilie et Peio qui nous ont fait le grand plaisir d’être là pour signer avec nous ce fameux bout de papier, on s’est unis dans la ville la plus australe du monde.

Merci à nos familles et nos amis pour leur soutien et toutes leurs attentions (grandiose le livre d’or !). Merci aussi à Melina et Mauricio, photographes débutants et inspirés, qui nous ont aussi dégotté un coiffeur pour Cerise. Merci à Christina du registro civil qui nous a facilité les choses et trouvé 2 témoins Argentins au pied levé.

Maintenant on part célébrer mais ne vous inquiétez pas, on a prévu de re-fêtez ça un jour au Pays ! On vous postera bientôt quelques photos du Jour J…

Cerise&Xabi (Mr et Mme)

Argentine_suite-0673.jpg

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 01:45

Il y a eu Romeo et Juliette, Stone et Charden, Arnold et Willy ou encore Black et Decker, mais en Argentine il y aussi El Calafate et ses glaciers. Visiter ce pays sans un crochet pour admirer certains des glaciers les plus accessibles au monde serait une erreur. Le « Campo hielo sur » est le 3ème plus grand gisement de glace sur la planète, après l’Antarctique et le Groenland. Colonne vertébrale de centaines de glaciers dans la zone, il les alimente au sein de la cordillère des Andes vers le Chili et l’Argentine. Grâce aux tempêtes venues du Pacifique et aux vents violents, on peut s’approcher de ces géants gelés très facilement, à une altitude quasi nulle alors que partout ailleurs il faut flirter avec les sommets pour observer l’équivalent, ce qui complique la chose pour la plupart des gens.

Nous étions venus dans les parages il y 2 semaines environ, en repérage seulement car on attendait l’arrivée de nos potos pour profiter du spectacle ensemble. La vie et le voyage font des virages inattendus, et notre planning ne nous permet pas d’attendre les Robergé pour aller faire le Perito Moreno. Ce glacier, même s’il ne fait pas partie des plus grands du secteur, vient s’échouer dans une baie proche de Calafate, mais sa célébrité ne vient pas uniquement de là. Contrairement à la plupart des étendues de glace, les études montrent que le Perito Moreno s’est maintenu en surface sur les 100 dernières années (même s’il aurait perdu en hauteur et donc en volume). Il repose sur le fond du lac Argentino, où l’eau glisse entre lui et la roche, et le pousse à avancer inlassablement depuis des milliers d’années (env. 2 mètres par an). Jusqu’au moment où il rencontre une paroi, se fixe sur elle et commence à bloquer le passage de l’eau. Mais celle-ci est patiente et bien armée : peu à peu elle s’infiltre, se créée un chemin, creuse des cavités gigantesques et provoque un événement qui intervient tous les 2,3 ou 4 ans. C’est le rompimiento, fantastique et bruyante démonstration de la bataille inlassable des éléments, qui emporte des pans de glace titanesques en « victimes collatérales ». Puis le glacier avance de nouveau, jusqu’à rejoindre la paroi et bloquer de nouveau l’eau etc.

On décide de s’offrir l’excursion mini-trekking qui nous amènera à monter sur une petite partie du Perito chaussée de crampons. Même si l’entreprise qui a le monopole brasse 500 touristes par jour sur cette activité, on se sent moins comme des bœufs que prévus. On est finalement séparés en petit groupes de 20, accompagnés de 2 guides, qui nous emmènent pendant près d’une heure et demie sur « leur » glacier, dans la partie marginale qui est la plus stable. Le beau temps est de la partie et nous offre un spectacle unique, entre le blanc de la glace et des nuages, le bleu du ciel et du glacier ; un grand moment. On a même droit à un petit whisky « on the rocks » (glace à volonté, évidemment) pour se réchauffer en fin de parcours. L’après-midi est consacrée à la visite des passerelles qui font face à la face Nord du glacier et qui permettent de s’approcher au plus près. Devant nous une mer de glace aux formes torturées et à tout moment, le fracas (et son écho) des pans de glace qui se jettent dans le lac ; une journée mémorable !

Le soir même Emilie et Peio nous rejoignent à El Calafate. On leur avait dit de voyager léger et ils ont suivi notre conseil à la lettre : ils ont carrément laissé leurs sacs en transit à Barcelone, bien aidés par la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas. Après de belles retrouvailles autour d’une milanesa gigantesque - que personne ne pourra finir - et de Quilmes Bock (pas de reste de ce côté-là), on déroule la suite du programme le lendemain. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, c’est aujourd’hui que Cerise fête son 27ème anniversaire et la journée est à la hauteur : ballade en bateau sur le lago Argentino à la découverte des glaciers Upsala, Perdido et Spegazzini. Même si les 2 premiers glaciers ne sont vus que de loin, notre catamaran s’approche en évitant les icebergs à quelques mètres du glacier Spegazzini, le moteur stoppe et le temps paraît s’arrêter sur le lac couleur émeraude ; d’autant que la glace nous domine à près de 130 mètres au dessus de l’eau.

Le soir, les sacs sont de retour de leur escale catalane, accompagnés de jambon de Bayonne, pesto, et comté de 24 mois hay que rico pour fêter l’anniversaire de Cerise !! Les photos de l’âge de glace dans ce nouvel album rien que pour vous.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 01:06

El Calafate, étape incontournable d’un voyage réussi en Argentine et tout particulièrement en Patagonie. Le Perito Moreno, très connu notamment grâce à son accessibilité, se situe en effet à à peine une heure de bus. Situé dans l’immense champ de glace de la Patagonie entre l’Argentine et le Chili, il a la particularité d’être l’un des 3 glaciers de cette zone qui ne soient pas en régression ; au contraire le Perito Moreno avance de près de 2 mètres par jour ! Je ne vais pas me faire mal à vous en raconter plus, ne fouillez pas non plus dans les photos car on n’a pas été voir cette merveille… Au lieu de ça on est restés tranquilles dans notre bonne auberge, à se reposer après nos randos pour mieux préparer notre rencontre avec le mythique parc national Chilien, Torres del Paine au Chili, dans quelques jours.

Bon en fait si on a fait l’impasse sur le Perito c’est qu’à la fin du mois on reçoit la visite des Robergé. Lui, terreur des canchas d’Ile de France, elle, guerrière des cours de tennis, nous rejoignent à la fin du mois et on voulait se garder cette excursion sous le coude ! On en a donc profité pour peaufiner le programme, faire le tour des agences pour débroussailler dans les dizaines d’offres et trouver (encore ?) une bonne auberge. A notre actif quand même la 3ème séance d’équitation du voyage : fiers comme des gauchos et leurs boinas (et oui le béret basque est encore à la mode ici), sur des montures dont les dimensions impressionnantes n’ont d’égal que leur flemme tout Argentin. On a bien aimé cette ballade sur les hauteurs d’El Calafate, en surplomb du lac Argentino qui borde la ville et sous un beau ciel bleu.

On vous le dit ? On leur dit… Est-ce que avez déjà senti ce plaisir coupable, un dimanche matin, de repartir vous coucher après le petit-déjeuner ? Et oui c’est ce qu’on a fait ici, et un lundi en plus ! Il faut bien en profiter dans 1 mois on est de retour au pays… Le lendemain on se rattrape en se levant à 4 heures du mat’ pour aller prendre un bus et un avion pour faire un petit crochet par Ushuaïa, en repérage là aussi et pour quelques démarches qui s’annoncent folkloriques (vous en saurez plus dans quelques jours). Pour le reste un gros morceau nous attend puisque, autour du 20 janvier, on s’élancera vers le fameux « W » du parc Torres del Paine. Ne vous inquiétez pas si vous n’avez pas de nouvelles de suite puisqu’on prévoit 5 jours de marche côté Chilien si tout va bien. Quelques photos chevalines par ici, page 12.

20130113 Argentine 1714

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 23:49

Pour relier El Bolsón à El Chaltén, deux options Argentines s’offrent à vous : la ruta 3 ou la ruta 40. Contrairement à ce que l’idiot vous dirait, ce n’est pas qu’une question de nombre mais plutôt de philosophie. La ruta 3 est neuve et asphaltée, elle fait le grand tour par la côte atlantique et elle est empruntée par la plupart des bus. La ruta 40, en revanche, est un mythe à elle toute seule : reliant l’Argentine du nord au sud, c’est la plus longue du pays avec près de 5100 kms au compteur. Trait d’union plutôt balèze entre la Patagonie et Salta, elle connaît un entretien plutôt inégal. Soyons francs, la portion entre El Bolson et El Chaltén est surement la pire. Une seule compagnie (Taqsa Marca) fait ce trajet par la route 40, tous les 2 jours. En montant dans le vaisseau on remarque une chose : mais pourquoi il n’y a que des gringos (= tous les non-Argentins) dans ce bus ? Dès que le trajet commence à 22h, la vibration des roues rebondissant sur les cailloux annonce la couleur, l’asphalte n’est pas invité à la fête et la fête est plutôt longue : 23 heures…

Le jour se lève aux environs de 5 heures du matin et dévoile le paysage qui ne changera quasiment pas de toute la journée. On parcourt une plaine, elle-même surplombée par une autre plaine située à une centaine de mètres de hauteur. La ligne d’horizon est plane et les nuages cotonneux semblent la toucher. Une seule végétation survit dans cette aridité : des touffes de mousses jaunes et vertes qui semblent être les seules à pouvoir résister. 17 heures, c’est l’éternité que dure le jour ici en ce moment et le paysage ne change pas d’un iota. De mémoire de routard, c’est peut-être la route qui nous a semblé la plus désertique, inhabitée et hostile. A part peut-être dans la région du Sud Lipez en Bolivie, on n’a pas souvenir d’avoir croisé aussi peu de monde sur une route. Les rares arrêts se font dans des petites tiendas perdues au milieu du désert, l’objectif est de sortir du bus dans les premiers pour avoir des empanadas à la viande (on ne nous donnera qu’un petit déjeuner à bord pendant tout le trajet) ; dehors, le vent punit toute envie de s’éterniser.

Une seule fois, pendant 2 heures, on a droit à une route goudronnée et le 2ème chauffeur en profite pour nous mettre un film. Une histoire d’amour entre Richard Geere et un chien, un des 3 films les plus tristes de l’histoire du cinéma avec Jeux interdits et Bambi. Tout le long du voyage on passe à côté de morceaux de routes entamées puis abandonnées qui rajoutent à l’impression de désolation. En début de soirée on se prend à scruter intensément le vide qui semble nous entourer. Etonnés on s’aperçoit qu’on n’est pas si seuls puisque des dizaines de guanacos et des lapins sauvages s’éloignent à l’arrivée de l’intrus. Vers 21 heures le décor change enfin. On s’approche d’El Chaltén (qui signifie le volcan en langue indienne), ses lacs et ses montagnes. Après 23 heures d’une séance de palpé roulé intense, le bas du dos est plutôt… douloureux disons et on fonce dans notre auberge (heureusement près du terminal) pour un sommeil qui ne tarde pas à venir.

La ville d’El Chalten est née de rien du tout, face à la manne touristique qui s’offrait à elle. En effet, depuis le centre on aperçoit déjà les pointes mythiques des monts Fitz Roy et Torre, défi pour les meilleurs escaladeurs du monde. Comme souvent en montagne la météo est capricieuse, la ville sort de plusieurs jours de pluie mais les prévisions pour la suite sont bonnes. L’expérience nous a montré qu’il ne fallait jamais attendre quand de bonnes conditions étaient réunies, on décide de foncer pour 3 jours de randonnée. Après une préparation rapide guidée par l’habitude, on soulage nos sacs, fait le plein de provisions et nous voilà partis sur les pentes du parc national Los glaciares. Contrairement à ce que l’on faisait les premiers mois au Pérou, on choisit maintenant de marcher moins longtemps chaque jour (entre 10 et 15 kms), pour ne pas se mettre dans le rouge et pouvoir enchainer les trekkings. Privilège de l’été austral, on peut commencer à marcher tard (15 heures) sans risque de se faire piéger par la nuit. Il fait beau, le sentier est super bien balisé ; le bonheur quoi ! Au programme du jour : atteindre le camping au pied de la laguna Torre (elle-même au pied du cerro Torre), monter la tente, faire le tour de cette lagune pour s’approcher d’un magnifique glacier puis rentrer, manger les nouilles et au lit.

Anniversaire pluvieux… Et oui c’est mon anniversaire et on le passe en randonnée pour rejoindre le Fitz Roy. Comme cette montagne terrible s’amuse à retenir tous les nuages autour d’elle, ceux qui s’en approchent en sortent rarement secs et c’est sous un crachin persistant qu’on monte notre tente au camping Poincenot (du nom du Français qui, le premier, à pu arriver au sommet). Le Fitz Roy est là mais caché dans une mer de nuages, on reporte au lendemain l’ascension finale. Comme l’explique un dicton chinois : en randonnée voyagez léger mais si c’est votre anniversaire emportez au moins une bouteille de vin. Et c’est donc dans la chaleur de la tente qu’on se boit ce petit nectar venu de Mendoza ; 28 ans ça se fête ! Le lendemain j’ai droit au plus beau des cadeaux, le temps est complètement dégagé et le restera toute la journée. On entame rapidement la dernière portion de marche, assez raide, qui nous sépare de la merveille. Les bourrasques de vent qui chassent les nuages et manquent de nous renverser à chaque instant ne gâche en rien le plaisir : Le Fitz Roy, sa jupe de glaciers qui surplombe une lagune bleu est devant nous. Les efforts pour y arriver sont à la hauteur de la magnifique verticalité de ses flancs, où même la neige et la glace ne peuvent s’agripper. Après un long moment passé là haut pour en profiter, on redescend vers le campement pour plier la tente, casser la croûte et siester. Sur le chemin du retour on peut encore admirer un glacier, vraiment El Chaltén vaut le détour et on n’est loin d’avoir tout fait (randonnée de plusieurs jours sur les glaciers pour les plus gourmands). Nos photos sont dans l’album de l’Argentine, à partir de la page 10.

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 03:51

Désolés de vous donner un peu moins de nouvelles, mais la Patagonie est vaste, et notre programme chargé. Enfin pas vraiment à El Bolsón, petit havre de paix situé entre Bariloche et Esquel. Cette ville, dont le nom veut dire « la poche », se situe à près de 300 mètres sous le niveau de la mer. Le climat y est doux, propice aux cultures et les hippies ont envahi la zone (coïncidence ?). Sous leur apparence nonchalante, ces derniers ont développé un sens avisé des affaires et la petite ville croule sous les offres de camping bio, restaurants écolo et massages aux noms compliqués. Nous on est venu ici pour se reposer, après une première randonnée de 3 jours en Argentine qui nous avait laissé les jambes un peu raides. Même s’il existe de bonnes possibilités d’excursion dans le coin, on ne fait que passer ici et 2 jours après être arrivés, nous voilà déjà sur la route.

 

Ou plutôt sur le bord de la route, car c’est en stop qu’on décide de rallier notre prochaine étape : Esquel. Moyen économique et qui permet de faire des rencontres en tout genre, il est très efficace ici puisque, 20 minutes à peine après avoir commencé à agiter notre bout de carton, une bétaillère se propose de nous avancer jusqu’à un village un peu plus loin. On apprend vite les technique de base, comme éviter de batailler quand vous voyez un beau 4*4 arriver : plus le véhicule est rutilant, moins vous avez de chance qu’il s’arrête. Il reste encore 150 kms mais un certain M. Arrechea nous embarque ensuite dans sa camionnette jusqu’à destination. Il nous en apprend beaucoup sur sa région, notamment sur les excès de générosité de certains officiels qui ont permis à des types comme Benetton d’acheter des pans entiers de territoires, en chassant les derniers indigènes (Mapuches pour la plupart). Il évoque aussi le combat des locaux contre l’installation d’une mine d’or qui viendrait contaminer une bonne partie des sols. Il nous raconte comment il chasse l’autruche dans la neige, la nuit et le froid en hiver. Même s’il ne se lasse pas des paysages grandioses, il envisage de rejoindre sa famille à Cordoba, qui a fui les 8 mois d’hiver qui obligent les habitants de la Patagonie à vivre enfermés une bonne partie de l’année en luttant contre le froid et le vent.

 

Après une belle assiette de calamars partagée le midi, il nous aide à dénicher une auberge de jeunesse dans la ville d’Esquel, qui sera notre point de départ pour le parc national des Alerces. L’Alerce, ou Lahuan en langue mapuche qui signifie le « grand-père » est un arbre qui pousse très lentement et pour cause : il a jusqu’à 3000 ans pour arrêter de grandir ! Les spécimens les plus anciens de la planète se trouvent ici, au cœur du parc national auquel ils ont donné le nom. Ce grand parc, qui fait plus d’une centaine de kms de long, est traversé par une route. Les 3 zones découpées comptent pas mal de belles balades, entre sommets enneigés, lacs aux eaux cristallines ou vertes et végétation dense. Très pratique si vous avez une voiture mais vous pouvez aussi compter sur des bus ou « hacer dedo » (faire du stop !). Ici, camping pour tout le monde et il y en a pour tous les goûts : du libre à l’ « organisé », en passant par l’ « agrieste ». Nous on opte pour le libre, où on se fait un petit feu de bois (permis en général dans le parc) après une petite sieste auprès d’un lac splendide ; et même baignade pour les plus vaillants.

 

Pour aller chercher les Alerces millénaires, il faudra rajouter une excursion d’une journée pour s’enfoncer au cœur du parc ; de notre côté on se limite à 2 spécimens, de 300 et 800 ans. Cet arbre est bien caractéristique car son écorce se décolle et paraît partir en lambeaux. Notre tente sur le dos, on parcourt pas loin de 26 kms à pied les 2 premiers jours. Le troisième jour est condamné par une solide averse. La nuit auparavant, un vent d’une violence impressionnante avait un peu écourté notre nuit, ne s’arrêtant que pour laisser place à cette pluie qui ne cessera qu’en fin d’après-midi. On se contente donc de faire sécher notre tente sous un abri non loin de là, en regardant 2 couples de jeunes démonter la moitié du bâtiment pour faire cuire 3 saucisses et préparer leur maté. Le temps jusque là a été plus que clément avec nous, et c’est bien le prix à payer pour profiter de ce parc national si verdoyant. Les photos d’El Bolson et Esquel dans cet album, à partir de la page 8.

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:29

Une semaine passée sans vous donner de nouvelles, une semaine que la plupart d’entre vous ont passé à boire, manger et regarder les rediffusions des Bronzés sont des ordures et le Père Noël fait du ski ; peut-être que certains ont travaillé ? Pas nous en tout cas, mais on s’est pas mal affairés de ce côté-ci de l’océan... Allez-vous faire un café, ramenez des gâteaux car vous avez pas mal de lecture (et de photos) devant vous. On vous avait laissé le 24 décembre, en pleine préparation pour le réveillon de Noël. Nous aussi on a passé une soirée plutôt pas mal, au milieu d’autres mochileros déracinés comme nous, qui nous ont fait goûté leurs petites douceurs. Heureusement qu’il y avait pas mal de végétariens pour notre foie gras, que l’on a accompagné de petites tapas en entrée, d’un beau morceau de viande, d’un tian aux légumes et d’une splendide pêche melba. Plutôt du chocolat fondu à la glace et aux fruits que nos voisins nous ont regardés manger avec des yeux tout ronds, eux qui avaient posé les fourchettes depuis un moment déjà. Une leçon de ce que doit être un vrai repas a rallonge ! On finit sur le toit, ou des milliers de pétards éclairent la soirée au moment de passer minuit. Pour faire glisser le tout, mousseux et pisco sour offert par les Chiliens et on part se coucher (pas de messe, pas le temps) car une belle journée nous attend le 25. Merci en passant pour tous vos messages !!

 

Levés a 6h30, direction le terminal de bus puis la ville de Colonia. Comme souvent on a de la chance avec la météo : on a eu un temps splendide pendant notre séjour à Montevideo et le jour de notre départ, il pleut. Une fois a Colonia, on prend le bateau vers Buenos Aires, petit détour par l’auberge où on était puisqu’on a l’habitude de laisser quelques petites choses en route (un adaptateur cette fois, qu’on a pu récupérer et c’est rarement le cas) puis direction le terminal de bus de la capitale. Un beau morceau se présente à nous, comme on les aime : Buenos Aires – Bariloche en bus, soit près de 1600 kms qui équivalent à la distance Paris-Porto. Même si on paye ça un bras, on a l’avantage d’être chouchoutés a bord, bons repas et quelques godets de rouge (même pas a grâce à Noël) qui nous font passer une nuit de 10 bonnes heures. L’avantage du bus ? Sur ce trajet là, les paysages sans aucun doute. On commence par les plaines grasses de la Pampa, sur lesquelles paissent d’impressionnantes pièces de bœuf destinées à alimenter ce pays si carnivore. Le lendemain, on se réveille dans un paysage très aride, où la végétation basse et balayée par le vent est la seule trace de vie sur des centaines de kilomètres. Plus loin la magie opère : on arrive enfin en Patagonie.

Patagonie, mythique pour le voyageur qui sommeille en chacun de nous, où l’expression grands espaces n’est qu’un doux euphémisme, où les montagnes des Andes rejoignent peu à peu les 2 océans, qui se rejoignent à leur tour en Terre de feu. Terre hostile à l’Homme, où le tourisme n’est finalement développé que durant une courte période de l’année. Terre inhospitalière, jadis habitée par les Indiens « Patacons » qui avaient de grands pieds (le nom vient de là). Plus de chance d’apercevoir le fameux appendice aujourd’hui : ils furent tous massacrés par les propriétaires terriens venus conquérir ce bout de continent encore vierge. Une récompense était offerte pour chaque paire d’oreilles (un morceau bien plus intime faisait aussi l’affaire). La ville de Bariloche, qui est un peu la porte Nord de ce territoire gigantesque, est aussi au cœur de la région des lacs. Le trajet en bus se termine donc au milieu des lacs aux eaux sombres et profondes, qui serpentent au milieu de basses collines où pousse une herbe jaune, magnifique !

Il a plu pendant 20 jours avant notre arrivée, mais un grand soleil est là pour nous accueillir. Pourtant le choc thermique est bien réel : en 22 heures de bus on a perdu 22 degrés ! Des 35°C Uruguachos on tombe ici a 13°C ... Dès le terminal on se voit proposer une cabaña (comprenez un petit chalet) pour le prix du camping. Bien chauffés, tous seuls dans notre salon de bois, on peut se préparer un planning de rêve pour les jours suivants. Notre première sortie est consacrée au circuito chico. Avec des lignes de bus bien pensées, on peut monter et descendre à loisir autour de la ville de Bariloche. L’objectif est de découvrir tous les lacs qui l’entourent et qui la font ressembler à un petit bout de Suisse. C'est d'ailleurs ce qu'ont du penser les premiers colons helvètes qui ont donc choisi de poser leurs valises ici ; ceux qui connaissent ce petit pays ne seront pas dépaysés par les chalets en bois de Bariloche. La ville même se situe au bord du lac Nahuel Huapi, qui n’est autre que le 3ème lac du monde en terme de profondeur puisqu’il plonge à 1500 mètres. Les amateurs de pêche sont aux anges ici, les eaux cristallines laissent admirer de belles truites dans tout le secteur. Outre une belle balade en forêt, qui nous amène à découvrir le lago escondido, le clou du spectacle est pour nous la montée au Cerro Campanario, en télésiège s’il vous plaît ! Par temps dégagé comme on l’a eu, un spectacle à 360 degrés s’offre a vous, parfaite harmonie entre les lacs qui serpentent entre les îles et presqu’îles, les forêts préservées, les neiges éternelles qui trônent sur les pics acérés des Andes. Pour nous, un des plus beaux panoramas qu’on n’ait jamais vus, très accessible et donc immanquable !

Plutôt que d’opter pour la route des lacs, qu’on a parcourue en partie lors de notre venue en bus depuis Buenos Aires, on se laisse tenter par une excursion d’un jour vers un glacier tout proche, le Ventisquero Negro. Au cœur du parc national Nahuel Huapi, la route vaut déjà le détour puisqu’on longe de nouveaux lacs, dominés par des points de vue imprenables. Après 4 heures de route, on arrive au Cerro Tronador qui fait office de frontière avec le Chili. Il est surmonté d’un glacier d’une centaine de mètres de hauteur qui, il y a bien bien longtemps était en pleine expansion, si bien que d’énormes pans de glace venaient se fracasser un peu plus bas. En tombant, la glace arrachait des pans entiers de montagnes qui se mélangeaient à elle. En regelant, le tout rejoignait un glacier reformé, noir à cause des débris de roches. Neiges éternelles ? pas vraiment... Dans les années 50, le glacier faisait 300 mètres de plus qu’aujourd’hui (photos à l’appui sur le site), et les guides qui le voient depuis des années ne lui donnent que 4 ans avant de disparaitre complètement. La glace se détache aujourd’hui dans une lagune verte (à cause des minéraux, comme certains autres lacs), mais ne se reforme jamais en hiver. Encore une preuve irréfutable du réchauffement global ; notre voyage nous en a apporté des dizaines.

On découvre sur le tard qu’on aurait pu arriver là grâce à une magnifique randonnée. A la bourre, on part se renseigner au bureau d’Andinisme (et oui on dit comme ça ici), pour d’éventuelles autres options. Effectivement, la région offre des dizaines de parcours, de nuits en refuges, sous la tente etc. On avait prévu de partir le lendemain de Bariloche mais, sur un coup de tête, nous voilà embarqués pour une randonnée de 3 jours ! Les voyages au long cours permettent ce genre d’improvisation. Après avoir fait les courses nécessaires et trouvé un point de chute pour notre retour le 31/12, on démarre le lendemain par une journée plutôt cool. 4 heures de marche mais déjà de la neige et des paysages plein la vue. On arrive au refuge « Frey », posté près d’un magnifique lac ; paradis de l escalade, il est cerné par des pics impressionnants (minimum niveau 5+, pour ceux qui connaissent). Toute la journée, on entend les cris de joie de ceux qui sont parvenus au sommet le plus proche du refuge. Et la journée est longue ici : pas encore au niveau du solstice le 21 décembre où il n’y a eu que 4 heures de nuit, mais le jour commence vers 6 heures et se termine vers 21 heures 30, un régal pour la marche. La nuit, quand elle arrive finalement, n’est pas au niveau de nos espérances. On pensait « planter la tente », on ne peut que l’accrocher à de grosses pierres. On se demandait pourquoi chaque emplacement était protégé par un mur semi circulaire de pierres, on a vite notre réponse. Le vent souffle si fort qu’on pense vraiment que la toile extérieure va nous quitter. Obligés de sortir (presque) tout nus pour ré-accrocher les cordes, une heure plus tard on voit la tente se plier carrément sur elle-même sous la force des bourrasques, puis se redresser à peu près normalement, vive Quechua ! Plus de peur que de mal, on s’en tire avec un élastique cassé et des arceaux un peu tordus, mais on repart pour une belle journée de marche le lendemain.

Lacs d’altitude translucides, passages dans la neige, descente dans des couloirs d’avalanches de roches sous un crachin persistant, pieds dans la boue, on a le droit à peu près tout mais, au bout de 6 heures de marche, on arrive au refuge « Jakob ». Deux grosses montées, deux énormes descentes, on est assez content de se retrouver au chaud au milieu des autres touristes, même si une autre nuit sous la tente nous attend. Froide, humide, on ne regrette pas notre choix d’avoir opté pour un sac de couchage 0 degrés. La troisième journée est nettement plus tranquille, le gros de la marche se passe dans une vallée occupée par un bois et une belle rivière au milieu, que l’on traverse grâce à des ponts sommaires tout en croisant de magnifiques chevaux qui montent des provisions vers le refuge. Preuve que notre bonne étoile est toujours avec nous, une camionnette nous prend à la fin de la marche pour nous emmener en ville quelques kilomètres plus loin. La Patagonie, qui est le point d’orgue de notre voyage (avant un bref passage au Brésil avant notre retour en France) démarre très fort pour nous. On se régale vraiment ! Les photos de notre superbe semaine à Bariloche dans l’album, à partir de la page 6.

Ce soir c’est le réveillon, l’occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2013. Tous nos vœux de bonheur, que rêves se réalisent !

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 21:26

C’est un lieu commun, presque un cliché, de dire que Buenos Aires est la plus Européenne des capitales sud-américaines. Ses grandes avenues (la plus large du monde, rêve d’un dictateur mégalo, est ici et elle mesure 104 mètres de large), ses parcs qui la font respirer, son architecture ne sont pas en effet sans nous rappeler Paris ou Rome (d’après ceux qui y sont allés). Les vagues d’immigrants appelés pour peupler le Pays au début du 20ème siècle sont venus principalement d’Espagne et d’Italie, mais pas seulement. Ce qui frappe l’observateur avisé ce sont également tous ces noms de rues en Basque, mais aussi les restaurants aux cartes bien de chez nous et, bien sur, les 90 Euskal etxea (= maisons basques) aux 4 coins du pays. On trouve au moins 3 ou 4 écoles en Euskaraz dans la capitale fédérale ! C’est d’ailleurs dans le restaurant vasco frances  que l’on fête les retrouvailles avec nos routards préférés : Kikie, Roger, André, Yves et Martine. Partis en éclaireurs (et en avion) depuis Puerto Iguazu, ils sont arrivés de nuit dans l’auberge de jeunesse dégotée par Cerise. Qui dit auberge de jeunesse dit jeunes et leur première impression n’est pas géniale : cadavres de bouteilles en toute sortes, assiettes encore fumantes d’une parillada générale et odeur de plantes quelque peu suspectes… Heureusement, une fois l’orage passé, cette adresse se révèle être un très bon plan, personnel super sympa, serviable, le petit groupe repartira comblé. C’est même une révélation pour Martine et Kikie, qui engage la conversation avec tout le monde, tatoués et hippies y compris, mais les autres ne sont pas en reste.

 

Revenons-en à nos moutons, ou plutôt au poisson qui est la spécialité du restaurant d’Iparralde. On y retrouve une amie d’un ami à mon père, qui est secrétaire de l’association des Basques du Nord émigrés en Argentine. Créé en 1901 en réponse à Lauak Bat (association réservées aux Basques du Sud cette fois), elle rendait l’accueil des immigrants moins pénible, l’arrivée moins déracinante. Aujourd’hui peuplé de descendants de 3ème génération, le centre est surtout connu pour être un des meilleurs restaurants à poisson de la ville, mais aussi pour en abriter le plus beau trinquet. Comme à la maison donc, le vin Argentin confirme toutes ses promesses (cépages malbec, cabernet sauvignon et syrat principalement) et le merlu koskera est exquis ! Le lendemain le réveil est un peu dur mais un solide programme nous attend : on part en bus vers le quartier de la Recoleta, qui abrite un cimetière au style grandiose, mais aussi de jolis parcs où se promènent de nombreux garde-chiens : souvent des jeunes, apparemment rémunérés pour trimballer chacun une dizaine de chiens de race. La journée défile et on se dirige à pied vers le Puerto Madero, en fait l’ancien port de la ville longtemps laissé à l’abandon puis rénové pour en faire un des quartiers les plus chics de la capitale. Restaurants gourmets, yachts club et résidences luxueuses côtoient les anciennes grues, docks et entrepôts réhabilités. La veille on avait visité le Centro, notamment la place de Mai fer de lance de la contestation en Argentine, qui héberge aujourd’hui des grévistes qui militent pour la récupération des îles Malouines. On a aussi vu une manifestation de la CGT à l’endroit où, pendant 30 ans, des mères de famille défilaient tous les jeudis pour obtenir des informations sur leurs proches disparus pendant la dictature.

 

Il fait chaud dans la capitale, mais moins que vers Iguazu et, surtout, l’air est beaucoup plus sec. N’empêche qu’au bout d’une douzaine de kms, en mangeant à 16 heures, on est tous contents d’aller se poser dans notre chère auberge. Comme tout le monde y prend goût, on décide de passer la soirée au milieu des mochileros, et Roger nous prépare un magnifique barbecue ; le poisson c’est bien mais ici ça reste le pays de la viande ! Le 3ème jour c’est plus cool, alors que la matinée est bien entamée on décolle vers le mythique quartier de la Boca, qui n’est autre qu’une ville dans la ville dediée au club le plus populaire du pays, Boca Juniors. Il est aussi voué à la mémoire du seul Dieu encore en vie pour chaque Argentin qui se respecte : Diego Maradona, qui en a porté les couleurs. Malheureusement, ce si beau quartier aux maisons colorées sent aujourd’hui le piège à touristes, restaurants à tango et dizaines de boutiques de souvenirs ; on en repart un peu déçus. La soirée s’inscrit dans la lignée de notre parcours gastronomique, qui ferait pâlir les adeptes du régime Ducan : le plat à l’honneur ce soir est le mouton de Patagonie au four, agrémenté de quelques frites et d’un bon vin. J’ai depuis l’avant-veille cédé à la coutume du petit groupe (enfin surtout les garçons quand même) qui consiste à pousser le trop plein de viande à l’aide d’un Don Pedro en dessert, qui n’est autre qu’un bol de whisky à la glace, à la crème fouettée et aux noix. Pour ceux qui préfèrent les bulles le sorbete, qui inonde les fêtes de San Fermin, s’invite jusqu’ici. Le sommeil n’est pas long à venir après ça…

 

Pour adoucir la pilule le dernier jour d’un voyage, quoi de mieux qu’une pluie battante ? Le quartier de San Telmo, ses bistrots, ses pavés et la pluie le font ressembler furieusement à Montmartre – les montées en moins -. Dans ces conditions on ne réinvente pas le fil à couper le beurre : temps pluvieux, sauve qui peut au restau ! Et celui là est le meilleur de tout le séjour, on nous y sert du bife de chorizo, un morceau près de l’entrecôte, si épais qu’on en voit pas la fin et si tendre que le couteau semble se faufiler à l’intérieur. En tout 400 grammes de bonheur pour fêter la fin du voyage de mes parents, tonton et amis ; merci encore d’être venus !

 

Les photos de Buenos Aires dans cet album, page 4.

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 23:40

Pour nous, le séjour à Puerto Iguazu commence par les retrouvailles avec mes parents, qui sont venus accompagnés d’un couple d’amis (Yves et Martine) et de mon tonton Dédé. En routards aguerris, ils se sont préparés un solide programme en Argentine, qui les a conduits de El Calafate à Salta, en passant par la péninsule Valdès, Bariloche et Mendoza. Leur voyage se termine avec nous, d’abord en visitant les chutes d’Iguazu, puis dans la capitale du Pays, Buenos Aires. Les retrouvailles s’annoncent caliente avec près de 40°C d’une chaleur humide et notre visite d’une des 7 merveilles naturelles du monde (élues en 2011) se présente plutôt bien. La visite du site complet se fait généralement des 2 côtés, les quelques 270 chutes qui s’offrent à nous peuvent être observées de façon différente de part et d’autre du rio Iguazu, qui fait office de frontière entre le Brésil et l’Argentine. Même si on s’est retrouvés (malgré nous) dans le parc Brésilien il y a 3 jours de ça, on ne fait pas la fine bouche et on décide d’y repartir avec la fine équipe qui nous a rejoints.

 

Puerto Iguazu se trouve en Argentine, et c’est donc naturellement de ce côté qu’on commence notre visite. Ce côté-là du parc national est plus sauvage, des immenses parcours de passerelles métalliques bien intégrés permettent de se perdre dans la végétation luxuriante, en approchant au plus près de nombreuses chutes d’eau mais aussi une faune bien présente. Entre autres : des oiseaux qui nichent à même les parois et qui prennent plaisir à voler au cœur même des chutes, des sortes de petits rongeurs qui sont très entreprenants (en particulier avec les poches jaunes, tonton s’en souviendra) et des toucans, qui restent une mascotte pour nous, on ne s’en lasse pas ! Notre conseil : commencez par les parcours inférieur et supérieur près de l’entrée du parc, et gardez la gorge du diable pour la fin. En effet, au bout d’un km sur une passerelle qui serpente sur le rio Iguazu supérieur et vous amène à cette fameuse gorge, vous accédez à un des spectacles les plus époustouflants qui ne vous sera jamais donné de voir. Si les chutes d’eau sont légion entre les 2 parties du fleuve, c’est bien ici que se concentre et s’engouffre le plus gros du débit, une masse d’eau rugissante qui nous a laissé complètement sans voix. Rarement la nature fait à ce point étalage de sa puissance, et on peut parier que vous resterez complètement scotchés face à cette monstrueuse chute en avant, de tant de mètres cubes qui dévorent l’espace tout en projetant des colonnes de vapeur, témoins de la violence du choc en contrebas. Pour en voir plus, les photos dans l’album Argentine, à partir de la page 3.

 

On sent de la motivation dans les troupes, et on enchaine donc le lendemain avec le parc Brésilien. Très facile d’accès depuis l’Argentine même (le parcours en bus dure à peine ¾ d’heure), ce côté-ci présente lui aussi un certain nombre d’avantages. Les infrastructures principalement, avec de grands bus qui vous déposent et vous reprennent à volonté, pour ne pas perdre de temps. Même si on peut reprocher moins de liberté à la balade (toujours par rapport au voisin gaucho) puisque la plupart des variantes sont toutes payantes, les 2 sorties sont complémentaires. On a notamment préféré les panoramas ici, qui permettent d’embrasser une vue plus générale des différents étages de chutes. De même au Brésil, on vous conseille de garder la « Garganta del diablo » pour la fin. Cette fois on n’approche pas la grande lessiveuse d’aussi près, ni même du dessus, mais on se retrouve directement face à elle. Décor d’un film devenu culte, l’observation de ce rideau d’eau depuis les passerelles et dans un concert assourdissant vous prend littéralement aussi aux tripes. Les fameuses colonnes d’eau soulevées par la force et le débit de l’eau vous offriront une douche bien utile si, comme nous, vous visitez Iguaçu sous un soleil de plomb. Difficile de décrire ce moment privilégié, mais si un jour vous vous posez la question d’aller ou non voir ces fameuses chutes, n’hésitez pas très longtemps !

 

Les photos du Brésil se trouvent dans cet album, à partir de la page 6.

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Notre voyage initiatique se fera à deux.

 Dans le rôle de Bonnie : Cerise. 26 ans au moment du départ, conditionnée depuis toujours pour partir en Amérique du Sud ; des études brillantes en Reggaetton, Shakira, zumba et autres Caïpirinhassssss. Des voyages déjà en Amérique latine, un stage en Espagne puis un semestre au Chili pour un niveau d’español qui ferait pâlir Rita Mitsuko.

Dans le rôle de Clyde : Xabi. 27 ans (ce n’est plus une première main), toutes ses dents : « belle perf’ » comme lui a dit son dentiste pour la visite décennale, et prêt pour les grands espaces. Là aussi on retrouve quelques bases indispensables : pisco, caïpirinha, les refrains des Gipsy King et équipé comme un lama pour porter un sac des journées entières dans la pampa.

 

Cerise petiteXabi petit