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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 20:58

 

« Si tu vas à Rio,

 N’oublies pas de monter là-haut.

Dans ce petit village… »

 

 

Ha il aurait bien du mal à le reconnaître son village, en effet depuis 1959, année d’écriture de la chanson, Rio a bien changé… C’est maintenant une grosse métropole tentaculaire, où les noms de plages mythiques (Copacabana, Ipanema, Leblon) sont accolées à des dizaines de favelas (1 500 000 habitants pour Rocinha, la plus grande) mais aussi à d’immenses espaces verts qui traversent l’océan de béton (ex : la forêt de Tijuca, où trône le Christ rédempteur) ou encore des rochers incongrus, comme le pain de sucre qui surplombe la baie. Depuis quelques temps déjà on a compris que, pour apprécier un lieu quand vous partez pour une année, mieux vaut prendre le temps de le visiter et/ou cibler ses sorties. En plus la ville merveilleuse (= cidade maravilhosa) est la dernière étape du voyage de Xixili et Marlène, qui veulent aussi en profiter pour faire les boutiques et ramener environ 320 paires d’havaianas… Marlène nous a dégotté un super plan : Mattieu, un de ses copains Béarnais prof et exilé au Brésil, nous laisse son appart à … disons 72 mètres de la plage de Copacabana !

 Enjeu de taille si vous visitez cette ville souvent embrumée : avoir la chance d’une journée sans nuage pour monter au Corcovado. En effet, perché dans la forêt de Tijuca sur les hauteurs de Rio, le Christ a souvent la tête et la toge dans les nuages. Alors qu’on était arrivés dans la grisaille qui nous rinçait depuis Ilha Grande, on  se lève le deuxième jour avec, miracle, un temps magnifique. On est dimanche et il y a foule. Au lieu du traditionnel petit train on opte pour le minibus, pour ne pas laisser le temps tourner. Au pied du Christ, la vue sur Rio est tout simplement époustouflante : ici mieux qu’ailleurs on comprend la géographie de cette ville, si particulière et symbole à elle toute seule de ce grand pays. Après avoir pris de nombreuses photos on redescend par le même chemin car, si à une époque on pouvait monter et sauter du bout du bras du Corcovado ça n’est plus le cas aujourd’hui. On enchaîne directement avec le pain de sucre mais, une fois arrivés en bas de la file interminable on fait demi tour pour aller faire un plouf. Quand on veut se baigner il y a la Grande motte, Paris-plage ou la Barre mais pour nous aujourd’hui, c’est Copacabana !!! Les photos dans l’album Brésil, page 14.

 Après une belle soirée lasagnes (merci wapa), on laisse les filles havaianer le lendemain ; pour nous c’est grasse mat’. L’après-midi on déambule dans les rues du Centre (bibliothèque ancienne des Portugais, cathédrale bétonnée et « moderne ») puis de Lapa. Après la splendeur du Christ et les beaux gosses de Copacabana on entrevoit la dure réalité pour beaucoup de Brésiliens ; ici la pauvreté saute aux yeux, les poubelles s’entassent dans les rues. On finit notre séjour à Rio en savourant une délicieuse spécialité locale, bien fraîche, de couleur légèrement blonde et servie en girafe : la bièèèèèère ! On tombe par hasard sur un groupe de percussions en plein entraînement pour le carnaval (voir vidéo), puis on part savourer une autre spécialité fraîche, transparente et citronnée j’ai nommée la caïpirinha !! le tout en écoutant une belle samba in vivo, bem vidos em Rio ! Le lendemain Xixili et Marlène partent pour reprendre leur vol à Salvador, de notre côté on part « se reposer »  à Campos. Quelques jours plus tard, on est de retour avec un guide privé : Fernando, le carioca pur sucre, pour compléter la visite de la ville.

 Après avoir retrouvé Marcos dans le quartier bobo de Santa Teresa, un copain de Cerise qu’elle n’avait pas revu depuis le Chili (souvenirs croustillants par ici), on profite d’être avec des Brésiliens, des vrais. Ici le carnaval ne commence pas en février : les écoles de samba répètent toute l’année leurs chants et chorégraphies. Comme pour les équipes de foot, les Cariocas doivent choisir une de ces écoles et la supporter. Comment ? Tous les samedis, elles ouvrent leurs portes dans de gigantesques peñas, où les gens sont conviés à apprendre la chanson de l’année (chaque école en écrit une par an), au rythme de l’orchestre et du groupe de percussions. Pour nous ce sera le Salgueiro, une des 12 écoles de la première catégorie. En ce week-end férié, la salle est bondée de gens venus des 4 coins du pays pour danser la samba dans une ambiance bouillante : on se régale jusqu’à 2 heures et demi, en compagnie de Marcos et de ses potes.

 Le lendemain, on a mis le réveil tôt et c’est dur dur. On part pour visiter le jardin botanique de la ville, petit coin de nature préservée dans la jungle urbaine. On y reste presque 3 heures au milieu des singes, oiseaux, orchidées et autres arbres rares. Les photos sont dans l’album Brésil-suite, une visite à ne pas manquer selon nous. Dernière après-midi à Rio : Fernando, passionné de sa ville, ne rechigne pas à faire les nombreux kms jusqu’à la magnifique plage de Prainha, entourée de verdure puisqu’elle fait partie d’une réserve naturelle protégée (Floresta de Tijuca). Le soir, on part pour la région du Pantanal et la ville de Campo Grande, située (quand même) à 22 heures de bus. Pour charger les batteries et doper le sommeil, la mère de Fernando nous prépare une feijoada de titans et nous force à en prendre 3 fois aië mama que maravilla. En résumé Rio on adore, la ville concentre une réelle richesse touristique et vous devez consacrer du temps pour la visiter. Pour récupérer de sa nuit animée, les plages ne manquent pas et on se met vite au rythme farniente de la ville ; la légende veut que, si le Christ du Corcovado a les bras ouverts, c’est qu’il attend que les habitants de sa ville se mettent à travailler pour applaudir.

20121111 Brésil 1350

 

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commentaires

A
<br /> Ca faisait un moment que je n'étais pas venu aux nouvelles sur votre blog. Superbes photos, ca amène un peu de soleil dans le gris parisien qui nous assome depuis quelques semaines...grosses<br /> bises les loulous, je vous maile bientôt<br />
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C
<br /> <br /> parait que le temps n'est pas au top effectivement en France ; pour nous on a l'impression bizarre de préparer Noel dans une ambiance de fournaise. Tout va pour le mieux, on attend ton mail pour<br /> te donner plus de nouvelles!<br /> <br /> <br /> bises<br /> <br /> <br /> <br />
F
Obrigado pela estadia. Vcs são fantásticos... Voltem logo!!!
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C
<br /> <br /> Obrigado vc rapaz. um placer e muita aventuras ficando com o Fernandinho, como sempre. abraço amigo<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Le Blog de Cerise&Xabi en 2012
  • : Le projet 2012 : Départ 15 Février 2012, retour le 14 Février 2013 ! Se rendre utile à Tarija en Bolivie pendant 4 mois dans l’ONG « Edyfu » et enchainer par un tour d’Amérique du Sud : Bolivie, Pérou, Equateur, Colombie, Brésil, Paraguay, Argentine, Uruguay et finir avec le carnaval de Rio … Carnet de route, nouvelles en vrac et plein de conseils pour se lancer à l'assaut du continent
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Cerise&Xabi

Notre voyage initiatique se fera à deux.

 Dans le rôle de Bonnie : Cerise. 26 ans au moment du départ, conditionnée depuis toujours pour partir en Amérique du Sud ; des études brillantes en Reggaetton, Shakira, zumba et autres Caïpirinhassssss. Des voyages déjà en Amérique latine, un stage en Espagne puis un semestre au Chili pour un niveau d’español qui ferait pâlir Rita Mitsuko.

Dans le rôle de Clyde : Xabi. 27 ans (ce n’est plus une première main), toutes ses dents : « belle perf’ » comme lui a dit son dentiste pour la visite décennale, et prêt pour les grands espaces. Là aussi on retrouve quelques bases indispensables : pisco, caïpirinha, les refrains des Gipsy King et équipé comme un lama pour porter un sac des journées entières dans la pampa.

 

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