En 1993, le jour de son 44ème anniversaire, Pablo Escobar était abattu sur le toit de sa résidence dans la ville de Medellin. A la tête d’une belle affaire d’export-export, il comptait parmi les hommes les plus riches du monde, avec un petit capital de 20 milliards de dollars. Personnage finalement assez controversé dans l’histoire du pays, il était devenu politicien sur ses (pas si) vieux jours, proposant même de racheter d’un coup la dette extérieure de la Colombie (habile ?). Même s’il œuvrait régulièrement pour les plus défavorisés, son cartel avait fait de Medellin la capitale de la cocaïne et une des villes les plus dangereuses du monde. Aujourd’hui, tout a changé. La deuxième ville de Colombie, avec son climat plus que clément (entre 20 et 30°C toute l’année) coule des jours paisibles et commence à attirer de plus en plus le tourisme. De Pablo il ne reste plus qu’un musée, que l’on peut d’ailleurs visiter. Comme d’autres villes en Amérique du Sud, la capitale de la région Antioquia entretient un sentiment d’indépendance par rapport au reste du Pays et de la capitale Bogota. Comme à Santa Cruz en Bolivie, Cusco au Pérou, Guayaquil en Equateur ou Vitoria en Espagne, ici les drapeaux nationaux sont moins apparents et les Paisas, les habitants de la région, revendiquent haut et fort leurs différences.
Medellin est une ville sophistiquée : c’est elle qui dicte la mode Colombienne, partout les bars loungecrachent de la musique à longueur de journée, les femmes sont nombreuses à investir dans la silicone, les gars soulèvent de la fonte dans les parcs et la techno prend parfois le pas sur la salsa. Botero, l’enfant du Pays, a inondé les places et les musées de ses sculptures et peintures aux formes généreuses ; nous on aime beaucoup en passant. On trouve en ville beaucoup de places et de parcs pour se relaxer, bains de pied, fontaines et forêts de bambous zen sont à la mode. Simon Bolivar, comme partout dans les pays qu’on a visités, a ici sa propre place et ses statues. « El Libertador », le Vénézuelien qui a consacré sa vie - avec succès ! - à libérer le continent de l’emprise des Espagnols, a été le premier président de la République Colombienne. Il s’est ensuite évertué à fédérer les Etats libérés mais sans succès (Chavez essaie de reprendre le concept), déclarant que gouverner sur ce continent revenait à labourer la mer ; pas très optimiste sur la fin quand même le Simon.
De notre côté on ne s’est pas éternisés ici, l’appel de la mer a été le plus fort, mais c’est une ville à ne pas manquer pour ceux qui aiment la culture et la vie nocturne ; ici pas de pause pour les clubbers ! On en a quand même profité pour prendre 2 cours de salsa. Il en existe 3 types différents : la Cubaine qui se danse à plusieurs et en rond, la casino qui se danse en ligne et enfin la Colombienne, qui se danse à 2. A noter qu’on s’est quand même débrouillés pour, en deux endroits différents, prendre 1 cours de salsa casino (à Quito), puis un cours de Colombienne ici (c’est de la bonne)... Si vous avez un peu de temps, vous pourrez regarder une vidéo de notre prof (lien), avec quelques leçons de plus Cerise est censée danser comme elle. Comme le temps pressait un peu le dernier jour, on a fait un tour de la ville en « bus à touristes » (mais pas de Japonais dans celui-là) pour en connaître les lieux les plus famosos. Les photos dans l’album, à partir de la page 5.