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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 14:58

Située à une centaine de kms au sud de Rio, la baie d’Angra dos Reis est d’une beauté sans pareille. Avec 365 îlots montagneux qui poussent comme des champignons dans une mer d’huile, près de 2000 plages, elle est le lieu de vacances idéal pour les Cariocas (=habitants de la ville de Rio). Reine de ces îles, joyau brut de décoffrage, l’île montagneuse d’Ilha Grande est captivante. Demeurée sauvage et interdite jusqu’en 1994 puisqu’elle hébergeait un pénitencier, elle est restée étonnamment préservée des affres du tourisme de masse. Le village d’Abrãao est le seul endroit réellement habité sur ses 192 km² totaux, et encore on n’y trouve même pas de véhicule personnel ! Le reste de l’île est sauvage, partagé entre les singes, lémuriens et autres oiseaux qui habitent sa forêt humide de type atlantique, impénétrable pour la majeure partie.

 La belle est capricieuse et ne s’offre pas à n’importe quel voyageur de passage. Pour chasser les hordes de touristes qui viennent à l’abordage les week-ends et pendant les vacances, de solides et tenaces nuages s’accrochent à ses sommets, et la douchent abondamment une bonne partie de l’année. Comme on le dirait du Pays Basque, c’est pour ça qu’elle est si verte ! Les amoureux de nature tropicale seront aux anges, les vacanciers pressés rongeront leur frein en se délectant de caïpirinhas. Nous, on a fait les 2 ! Rejoints le lendemain de notre arrivée par José et Adélie et toujours en compagnie de Xixili et Marlène, on attaque par le must de l’île : rejoindre la somptueuse plage de Lopes Mendes à pied. On part donc du village pour arriver à la plage de Palmas, 1 heure 30 plus tard. De là, on s’enfonce (ou plutôt on monte et redescend) vers la plage du Pouso et enfin, près de 3 heures après être partis, Lopes Mendes nous voilà ! On a quand même le plaisir de rencontrer en chemin un cobra (évitez d’y marcher de nuit donc…) et des lémuriens trop trop mignons qui raffolent de nos crakers (voir photo de leur bouille). Présentée par le guide du Routard comme une des belles plages du monde, elle vaut effectivement réellement le détour : elle est vierge de toute construction, déserte si vous avez de la chance, enclavée dans une baie bordée de cocotiers et couverte d’un sable qui crisse sous le pied, si fin et blanc qu’on dirait de la farine. En plus c’est un très bon spot de surf pour les amateurs. Par contre, autant vous le dire, on a trouvé l’eau vraiment fraîche ; Adélie dirait même gelée pour le peu qu’elle a pu immerger. Le retour, en bateau cette fois, permet de faire un petit tour de l’île bien agréable.

 Le lendemain les vaillants, c’est-à-dire Cerise, José et moi-même, partons à l’assaut du sommet de l’île à 6 heures du matin: le pico de papagayo situé à presque 1000 mètres de dénivelé pour une poignée de kms. Pentu donc, et les cocktails de la vieille n’aident pas vraiment. Les éléments ne sont pas non plus favorables puisque les fameux nuages, gardiens de l’île, rendent notre progression humide et plutôt embrumée. Autour de nous les oiseaux abondent mais ne se montrent pas. Il en faut plus pour faire reculer un Nancéen/Marseillais/Stéphanois etc., une Charentaise et un Basque : 3 heures plus tard le rocher gigantesque qui domine l’île est atteint, les cachaças largement éliminées et le petit déjeuner dans les talons. Malgré nos secrètes incantations le nuage fait le siège et la vue que je connaissais depuis le rocher ne s’offrira pas à nous (cette fois) ; noyés dans une épaisse purée blanche on ne voit pas à 5 mètres devant nous. On rentre à l’auberge vers midi, trempés mais heureux. La balade n’est pas vraiment une promenade de santé mais si vous avez un minimum de condition physique n’hésitez pas.

 Ilha Grande est fière, Ilha Grande se braque, le reste de notre séjour se passe sous une pluie battante, mais on y est bien aussi pour siroter patienter. Pour moi, c’était déjà la 3ème fois que je venais ici mais au moment de la quitter toujours le même nœud à l’estomac et une question sans réponse : Reviendras, reviendras pas ? Les photos dans l’album, à partir de la page 14.

20121108 Brésil 1163

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  • : Le Blog de Cerise&Xabi en 2012
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Cerise&Xabi

Notre voyage initiatique se fera à deux.

 Dans le rôle de Bonnie : Cerise. 26 ans au moment du départ, conditionnée depuis toujours pour partir en Amérique du Sud ; des études brillantes en Reggaetton, Shakira, zumba et autres Caïpirinhassssss. Des voyages déjà en Amérique latine, un stage en Espagne puis un semestre au Chili pour un niveau d’español qui ferait pâlir Rita Mitsuko.

Dans le rôle de Clyde : Xabi. 27 ans (ce n’est plus une première main), toutes ses dents : « belle perf’ » comme lui a dit son dentiste pour la visite décennale, et prêt pour les grands espaces. Là aussi on retrouve quelques bases indispensables : pisco, caïpirinha, les refrains des Gipsy King et équipé comme un lama pour porter un sac des journées entières dans la pampa.

 

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